Éditeurs de musique au Canada demande des garanties en matière de droit d'auteur à l'ère de l'IA

À l'heure où le Canada se lance dans une ambitieuse stratégie nationale visant à tirer parti du potentiel de l'intelligence artificielle, le gouvernement Carney nouvellement élu a placé l'IA au premier plan de son programme politique. Dans un geste historique, le premier ministre Mark Carney a nommé l'ancien journaliste Evan Solomon au poste de tout premier ministre de L'intelligence artificielle et de L'innovation numérique du pays, marquant ainsi son engagement à positionner le Canada comme un leader mondial en matière de développement et de réglementation de l'IA. Le gouvernement a également lancé sa première stratégie en matière d'IA pour la fonction publique fédérale, qui vise à améliorer les services numériques et à garantir l'utilisation éthique des technologies de l'IA.

L'intelligence artificielle continuant de remodeler les industries du monde entier, Éditeurs de musique au Canada (EMC) soulève des questions essentielles sur la manière dont la technologie est déployée dans le secteur de la création, en particulier dans celui de la musique, et exhorte les décideurs politiques à protéger l'art humain au fur et à mesure de l'évolution du paysage numérique.

« Nous parlons de l'IA tous les jours ». souligne Margaret McGuffin, cheffe de la direction d'Éditeurs de musique au Canada. « Cela devient vraiment l'enjeu sur lequel nous devons nous concentrer en tant qu'association, et nos membres sont vraiment intéressés par ce que cela leur apportera au cours de la prochaine décennie ».

McGuffin a reconnu le potentiel de l'IA pour stimuler l'innovation et l'efficacité dans le monde de l'édition musicale, mais elle a tracé une ligne ferme en ce qui concerne l'interaction entre l'IA et les droits d'auteur et la créativité humaine.

« L'IA offre un potentiel prometteur pour rendre les sociétés d'édition musicale plus innovantes [et] plus efficaces, et les outils qui sont déjà utilisés dans le studio ou dans nos bureaux... sont déjà là et sont utilisés efficacement, ce qui contribue à leur croissance », a-t-elle fait valoir. « Nous sommes très soucieux de préserver la valeur de l'art humain et de résister à une législation qui pénalise injustement les auteurs, les compositeurs et les entreprises du secteur de la musique. Le droit d'auteur permet aux auteurs et aux compositeurs de bâtir leur carrière et aux éditeurs de musique d'investir dans les créateurs émergents ».

Elle a énoncé une mise en garde contre un avenir où les outils technologiques éclipseraient les créateurs des chansons. « Nous devons travailler en collaboration en tant que secteur pour promouvoir un avenir où les toutes nouvelles technologies ne sont pas surutilisées au détriment de la création humaine.

« Nous devons travailler en collaboration en tant que secteur pour promouvoir un avenir où les toutes nouvelles technologies ne sont pas surutilisées au détriment de la création humaine » .

Margaret McGuffin, cheffe de la direction d'Éditeurs de musique au Canada

« L'IA offre un potentiel prometteur pour rendre les sociétés d'édition musicale plus innovantes [et] plus efficaces, et les outils qui sont déjà utilisés dans le studio ou dans nos bureaux... sont déjà là et sont utilisés efficacement, ce qui contribue à leur croissance », a-t-elle fait valoir. « Nous sommes très soucieux de préserver la valeur de l'art humain et de résister à une législation qui pénalise injustement les auteurs, les compositeurs et les entreprises du secteur de la musique. Le droit d'auteur permet aux auteurs et aux compositeurs de bâtir leur carrière et aux éditeurs de musique d'investir dans les créateurs émergents ».

Elle a énoncé une mise en garde contre un avenir où les outils technologiques éclipseraient les créateurs des chansons. « Nous devons travailler en collaboration en tant que secteur pour promouvoir un avenir où les toutes nouvelles technologies ne sont pas surutilisées au détriment de la création humaine.

Bien qu'ils travaillent souvent dans l'ombre, les éditeurs de musique sont devenus une force formidable dans l'économie créative du Canada. » Mme McGuffin a fait remarquer que 80 % des revenus des éditeurs de musique indépendants proviennent aujourd'hui des marchés internationaux, contre seulement 25 % vingt ans plus tôt.

Les auteurs-compositeurs canadiens, souvent soutenus par des éditeurs, trouvent de plus en plus souvent un public mondial - de Los Angeles et New York à la Corée et à l'Allemagne - même si leur musique ne se classe jamais dans les palmarès nationaux. « Ces chansons ne seront peut-être jamais entendues par les Canadiens, mais elles sont très importantes pour les auteurs-compositeurs canadiens et pour les éditeurs de musique qui investissent dans ces marchés », explique Mme McGuffin.

En tant que membre de la Coalition pour un avenir meilleur, Éditeurs de musique au Canada considère que la collaboration intersectorielle est essentielle à la prospérité du Canada. « La collaboration est la clé de notre succès en tant qu'association. La collaboration est vraiment quelque chose qui fait partie de mon ADN, et c'est quelque chose que nous, en tant qu'association, faisons assez souvent en termes de travail intersectoriel », a déclaré McGuffin. « Nous sommes plus forts ensemble et nous pouvons apprendre beaucoup les uns des autres, même si nous travaillons dans des secteurs totalement différents. Nous avons une voix commune beaucoup plus forte si nous pouvons cerner nos points communs et travailler ensemble. »


 « Il y a des auteurs et des compositeurs dans toutes les communautés du Canada, et ils sortent de nos programmes de musique dans les écoles secondaires et les primaires, puis ils vont présenter leurs chansons au monde entier, mais ils restent dans ces communautés et ont un apport qui transcende leur seul impact économique. »

Margaret McGuffin, cheffe de la direction d'Éditeurs de musique au Canada


Dans l'optique de jeter les assises d'un avenir meilleur, le message d'EMC au gouvernement est clair : il est essentiel de valoriser les créateurs et d'investir dans leur avenir. « Les auteurs-compositeurs et les créateurs sont le cœur et l'âme de ce pays », a fait valoir McGuffin. « Vous n'auriez pas votre chanson préférée sans les auteurs-compositeurs qui ont mis leur créativité, leur cœur et leur âme dans cette chanson. »

McGuffin a également souligné les retombées économiques et culturelles plus étendues d'un secteur de l'édition musicale florissant. « Nous avons besoin d'auteurs-compositeurs et d'entreprises musicales dans nos communautés partout au Canada, et nous voulons nous assurer que nous valorisons la création humaine, que nous respectons le droit d'auteur et que nous veillons à ce que ces entreprises et ces créateurs contribuent aux communautés canadiennes », a-t-elle affirmé. « Il y a des auteurs et des compositeurs dans toutes les communautés du Canada, et ils sortent de nos programmes de musique dans les écoles secondaires et les primaires, puis ils vont présenter leurs chansons au monde entier, mais ils restent dans ces communautés et ont un apport qui transcende leur seul impact économique. »

Reconnaissant la nécessité faire entendre les voix sous-représentées dans le secteur de la musique, EMC s'est également efforcé de promouvoir l'équité entre les sexes et les populations autochtones dans l'industrie.

« Au cours des sept dernières années, nous avons vraiment mis l'accent sur les femmes en studio », a déclaré Mme McGuffin. « Seulement 6 % des chansons que vous entendez sont produites par des femmes, et seulement 15 % environ sont écrites par des femmes. Nous devons faire bouger les choses. »

Des initiatives telles que la plateforme « Women in the Studio Accelerator » d'EMC sont devenues la pierre angulaire de cette démarche, au même titre que les efforts visant à mobiliser les créateurs autochtones dans le respect des protocoles culturels en matière d'écriture de chansons et de narration d'histoires.

À l'heure où le Canada est confronté au double enjeu des bouleversements technologiques et de la concurrence mondiale, McGuffin et Éditeurs de musique au Canada plaident en faveur d'une démarche équilibrée, qui préserve l'étincelle humaine au cœur de chaque grande chanson.

« Oui, l'écriture de chansons et l'édition sont des activités économiques, et nous devons les développer et continuer à prospérer », a-t-elle conclu. « Mais nous devons également veiller à ce que les chansons et les auteurs-compositeurs de demain proviennent toujours du Canada. »

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