Combler les fossés pour promouvoir la prospérité économique

Gauche à droite : Michael Serapio, animateur de PrimeTime Politics sur CPAC; Lisa Stilborn, vice-présidente, Affaires publiques, Association canadienne des carburants; Shamira Madhany, directrice générale pour le Canada et directrice générale adjointe de World Education Services . PHOTO: MELANIE SHIELDS


L'avenir économique du Canada est tributaire d'une plus grande collaboration entre les industries, les régions et les communautés. Tel est le message livré par un groupe de chefs d'entreprise en réaction au Rapport sur le tableau de bord de la Coalition pour un avenir meilleur.

Le renforcement de la force économique et de la résilience des industries et des régions « nécessite beaucoup plus de collaboration ». a affirmé Lisa Stilborn, vice-présidente, Affaires publiques, Association canadienne des carburants (ACC), en ajoutant que c'est faisable parce que cela fait partie de l'ADN du Canada.

« La seule façon de débloquer le type d'investissement nécessaire pour relever les défis auxquels nous sommes actuellement confrontés est de concerter l'est et l'ouest, les communautés rurales et urbaines, les gouvernements, l'industrie [et] les communautés autochtones ».

Mme Stilborn a cité la production de biocarburants comme exemple de ce potentiel de collaboration, en indiquant que l'industrie des carburants pour le transport travaille avec les secteurs de l'agriculture et de la sylviculture, ce qui contribue au développement des chaînes d'approvisionnement et a permis de créer 10 000 emplois.

« Ce n'est que le début des possibilités », a déclaré Mme Stilborn. « Avec un cadre politique approprié, je pense vraiment que nous pouvons débloquer beaucoup, beaucoup plus d'emplois. »

M. Stillborn a fait remarquer que l'ACC collabore également avec Carrières dans le secteur de l'énergie, un programme du gouvernement fédéral qui met en relation des employés avec des emplois dans le secteur et qui estime que 40 000 emplois seront créés dans le secteur de l'énergie d'ici à 2035.

« La seule façon de débloquer le type d'investissement nécessaire pour relever les défis auxquels nous sommes actuellement confrontés est de concerter l'est et l'ouest, les communautés rurales et urbaines, les gouvernements, l'industrie [et] les communautés autochtones ».

Lisa Stilborn, vice-présidente, Affaires publiques, Association canadienne des carburants (ACC)

Photo: Melanie Shields

Todd Klink, vice-président exécutif du marketing et des affaires publiques de Financement agricole Canada, s'est fait l'écho de ce message. Il a déclaré que le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire repose sur la collaboration avec des secteurs tels que l'énergie, la technologie et la finance, et qu'il dispose aujourd'hui d'une « opportunité générationnelle » pour relever les défis du changement climatique, de la santé humaine, de la sécurité alimentaire et de la croissance économique.

« Un emploi canadien sur neuf est lié à ce secteur, qui a un impact considérable sur notre PIB. Mais nous n'y pensons pas toujours en tant que Canadiens et consommateurs », a-t-il fait valoir.

M. Klink a ajouté que le secteur agricole doit « établir des ponts pour les Canadiens » afin de changer les perceptions, d'attirer les talents et d'aider les Canadiens à voir les opportunités qu'offre le secteur.

« Nous avons besoin de gens pour faire carrière dans tous les aspects [du secteur], qu'il s'agisse de scientifiques des données, de développeurs d'IA, de chimistes, de biologistes... et même dans des rôles traditionnels : comptabilité, agronomes, professionnels de la vente et autres », a-t-il indiqué.

« Nous avons besoin de gens pour faire carrière dans tous les aspects [du secteur], qu'il s'agisse de scientifiques des données, de développeurs d'IA, de chimistes, de biologistes... et même dans des rôles traditionnels : comptabilité, agronomes, professionnels de la vente et autres »

Todd Klink, vice-président exécutif du marketing et des affaires publiques de Financement agricole Canada

Photo: Melanie Shields

Shamira Madhany, directrice générale pour le Canada et directrice générale adjointe de World Education Services, a fait valoir une autre dimension du développement de la main-d'œuvre. Selon elle, le pays pourrait augmenter son PIB en utilisant mieux les compétences que les immigrants apportent au Canada.

« La recherche démontre que le fait d'amener les immigrants à la parité avec les travailleurs nés au Canada pourrait ajouter 50 milliards $ au PIB », a déclaré Mme Madhany. « Pensez au gaspillage que cela peut représenter si nous ne tirons pas réellement parti des immigrants et des talents des immigrants, et si nous ne mettons pas ces talents à profit pour dans le contexte actuel du marché du travail et de l'impact des mesures prises par Trump. »

Mme Madhany a souligné que les compétences apportées par les immigrants sont plus indispensables que jamais, étant donné qu'un demi-million de baby-boomers prennent leur retraite chaque année et que la croissance démographique du Canada est de plus en plus stimulée par l'immigration.

« D'ici 2030, la croissance de notre population devrait être entièrement attribuable à l'immigration », a déclaré Mme Madhany. « Pourtant, un immigré sur trois occupe un emploi qui ne fait pas appel à ses compétences et à son expérience. Et près de 50 % des professionnels de la santé formés à l'étranger sont sous-employés, comme les infirmières qualifiées qui travaillent comme aides-soignantes. »

« Pensez au gaspillage que cela peut représenter si nous ne tirons pas réellement parti des immigrants et des talents des immigrants, et si nous ne mettons pas ces talents à profit pour dans le contexte actuel du marché du travail et de l'impact des mesures prises par Trump. »

Shamira Madhany, directrice générale pour le Canada et directrice générale adjointe de World Education Services

Photo: Melanie Shields

Mme Madhany a exhorté les gouvernements à collaborer en matière de reconnaissance des diplômes pour résoudre ce problème, estimant que les élus devraient adopter une approche pangouvernementale pour le résoudre.

« Il s'agit donc pour les employeurs, les établissements d'enseignement supérieur, les organismes d'homologation, notamment, de coopérer au lieu de travailler en vase clos », a-t-elle déclaré.

« Nous devons nous asseoir pour tenir une conversation commune, et nous avons besoin des voix des immigrés [dans le débat]. Ce sont eux qui sont touchés. »

Les trois panélistes ont souligné un thème commun : la collaboration n'est pas facultative, elle est essentielle. Que ce soit en reliant des régions, des secteurs ou des personnes, la prospérité du Canada dépendra de l'établissement de ponts plutôt que de barrières.

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