Aider les nouveaux arrivants à accélérer l'obtention de leurs diplômes pour décrocher un emploi dans leur domaine : World Education Services

 
 

World Education Services a pour mission de préparer les immigrants au Canada à réussir professionnellement.

En tant qu'entreprise à but non lucratif à vocation sociale, WES aide les nouveaux arrivants instruits à obtenir les qualifications nécessaires pour travailler dans leur secteur professionnel le plus rapidement possible. Shamira Madhany, directrice générale pour le Canada et directrice générale adjointe, explique que l'organisme sert d'intermédiaire neutre entre les organismes de délivrance de permis, les services d'établissement, les établissements d'enseignement supérieur, les employeurs et les représentants du gouvernement, afin de garantir que les immigrants obtiennent des emplois correspondant à leur expérience et à leur formation.

La plupart des gens ont entendu parler de médecins, d'ingénieurs et d'infirmières qualifiés qui livrent des pizzas ou conduisent un véhicule Uber. WES s'efforce d'accélérer le processus d'accréditation au moyen d'évaluations et d'outils afin que les nouveaux arrivants hautement qualifiés et éduqués puissent travailler dans leur profession - souvent dans des domaines où il y a une pénurie de main-d'œuvre.

« Des avancées ont été réalisées. Il faut accélérer les choses », a déclaré Mme Madhany, en soulignant les divers facteurs qui peuvent retarder le processus d'accréditation, dont les enjeux liés aux compétences entre le gouvernement fédéral, les provinces et les territoires, et les instances réglementaires.

« Pour rester compétitifs en tant que pays et pour gagner mondialement, nous devons nous assurer que nous tirons parti de notre capital humain, qui se trouve être constitué d'immigrants hautement qualifiés, dont les compétences ne sont pas exploitées »

Shamira Madhany, directrice générale pour le Canada et directrice générale adjointe, World Education Services

Depuis son lancement il y a près de 50 ans, WES a aidé des millions de personnes originaires de plus de 200 pays à atteindre leurs objectifs professionnels. L'organisme identifie les obstacles et les solutions, et œuvre à la promotion d'une bonne politique publique afin de permettre aux immigrants d'occuper des emplois dans des domaines très demandés tels que les soins de santé ou les services de soutien personnel. 

Parmi ces objectifs politiques, citons la création d'un groupe pancanadien chargé de coordonner les travaux avec les provinces, la mise à disposition d'un plus grand nombre d'outils d'évaluation et l'extension des programmes de prêts qui permettent d'amortir ce qui peut être un processus d'accréditation au coût prohibitif.

« Nous devons vraiment nous assurer que les programmes qui sont mis au point et financés réduisent réellement les obstacles à l'obtention des permis », a fait valoir Mme Madhany.

WES mène également des enquêtes et des recherches approfondies ainsi que divers projets tels que des tables rondes sur les réfugiés et des événements de recrutement pour établir des ponts entre les employeurs et les travailleurs. L'organisme veille également à ce que les employeurs canadiens situés en dehors des centres urbains aient accès au vivier de talents immigrés.

Mme Madhany a souligné que certaines personnes nourrissent des préjugés stéréotypés selon lesquels les demandeurs d'asile et les réfugiés arrivent des camps avec un sac à dos et peu d'éducation ou de compétences, alors que c'est souvent tout le contraire. 

« Cela joue en leur faveur et ils sont prêts à se rendre dans n'importe quelle partie du pays pour trouver un emploi et commencer à travailler », a-t-elle précisé. « Ils ne veulent pas dépendre de l'aide sociale et ils veulent tirer parti de leur éducation et de leurs compétences. »

WES gère également un fonds de 30 millions $, le Mariam Assefa Fund (nommé d'après la fondatrice de WES), dont le rôle est de promouvoir la formation, la recherche d'emploi, la création d'entreprises et la promotion de politiques visant à favoriser la réussite sur le marché du travail.

Selon Mme Madhany, il est essentiel d'aider les nouveaux arrivants à trouver un emploi dans leur domaine, faute de quoi ils risquent de partir. Elle a cité un rapport récent intitulé « Leaky Bucket » qui sonne l'alarme quant à la nécessité non seulement d'attirer les nouveaux arrivants, mais aussi de les retenir.

Le rapport révèle que l'émigration, où les immigrants quittent le Canada pour un autre pays, est en augmentation constante depuis les années 1980 et a connu une forte hausse en 2017 et 2019. Un des facteurs déterminants est que le nouvel arrivant ne trouve pas d'emploi qui corresponde à ses qualifications et à son expérience, ce qui se traduit par un recul professionnel qui peut prendre des années à rattraper et une insatisfaction à l'égard de la vie au Canada.

Mme Madhany a indiqué que l'AEM se ralliait aux objectifs de la Coalition, soit de maximiser le potentiel humain, d'améliorer le niveau de vie et de renforcer la position économique du Canada à l'échelle internationale.

« Pour rester compétitifs en tant que pays et pour gagner mondialement, nous devons nous assurer que nous tirons parti de notre capital humain, qui se trouve être constitué d'immigrants hautement qualifiés, dont les compétences ne sont pas exploitées », a-t-elle fait valoir.

« J'ai pensé qu'il s'agissait d'un excellent moyen et d'une belle opportunité pour WES de s'investir comme membre de la Coalition afin de faire avancer les choses, de changer les indicateurs et de gagner mondialement, du point de vue de l'immigration. »

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