Réduire les formalités administratives et favoriser l'innovation pour stimuler la croissance économique du Canada : groupe de réflexion sur les solutions

Le Canada doit adopter des politiques novatrices, réduire le fardeau réglementaire et mettre en œuvre des investissements ciblés afin de relancer la croissance économique et de combler le fossé de la pauvreté, ont déclaré des experts en proposant des solutions en réaction au dernier rapport sur le Tableau de bord de la Coalition pour un avenir meilleur, qui donne à réfléchir.

Jacques Lefebvre, chef de la direction des Producteurs laitiers du Canada, David Renwick, président par intérim de Médicaments innovants Canada, Jennifer Ditchburn, présidente et cheffe de la direction de l'Institut de recherche en politiques publiques, et Tabatha Bull, présidente et cheffe de la direction du Conseil canadien des entreprises autochtones, ont proposé des idées pour promouvoir la productivité et la prospérité, dans le cadre d'une discussion sur les solutions, tenue à l'occasion de l'événement du 19 mars.

M. Lefebvre a fait valoir que le Canada disposait d'avantages considérables grâce à ses vastes réserves de terres, d'eau, de nourriture et de sources d'énergie. Selon lui, nous avons besoin d'un plan pour exploiter ce potentiel en mettant davantage l'accent sur la promotion d'un Canada rural plus fort, notamment en répondant aux besoins en matière d'infrastructures et de logements abordables.

« Ce sont là autant d'obstacles à surmonter pour que les communautés rurales du Canada participent pleinement à la prospérité de notre économie », a-t-il indiqué au cours de la discussion animée par Omayra Issa, journaliste à la CPAC.

Mme Ditchburn a fait remarquer que les enjeux et les décisions politiques portant sur l'immigration, le logement, l'alimentation, la productivité et la durabilité sont interreliés, et que la solidité de notre filet de sécurité sociale dépend de la croissance économique et de la prospérité.

« Si vous voulez tirer sur la pièce de Jenga, vous devez vous assurer que les autres pièces sont soutenues », a-t-elle déclaré.

Un des piliers du Tableau de bord permet de déterminer dans quelle mesure les entreprises atteignent une portée mondiale grâce à l'innovation et à des investissements soutenus. 

M. Renwick a fait valoir l'importance de mettre en œuvre des politiques qui permettent aux innovateurs canadiens d'être compétitifs au niveau international, notant que notre compétitivité est entravée par des processus réglementaires inefficaces. Il a ajouté que le secteur privé devrait être impliqué beaucoup plus tôt dans les discussions sur l'élaboration des politiques.

« Si les consultations avec le secteur privé avaient lieu plus tôt, nous serions bien mieux placés pour devenir compétitifs au niveau mondial pour ces précieux investissements », a-t-il déclaré.


« Les communautés ne se contentent plus d'un accord sur les retombées et les avantages. Elles veulent être des partenaires actifs et des décideurs dans le cadre des projets »

Tabatha Bull, présidente et cheffe de la direction du Conseil canadien des entreprises autochtones


Le Tableau de bord de 2024 fait état d'une détérioration de la situation des peuples autochtones sur le marché du travail, avec une baisse des taux d'emploi et d'activité. Il s'agit d'une inversion des progrès réalisés ces dernières années. 

En 2023, la part des postes de direction occupés par les Premières Nations, les Inuits et les Métis sont tombés à 2,4 %, contre 2,7 % un an plus tôt. 

Selon Mme Bull, il faut changer l'état d'esprit des entreprises canadiennes, qui ont tendance à valoriser les décideurs rapides et orientés vers l'action, alors que les Autochtones ont tendance à réfléchir attentivement et à envisager les conséquences à long terme avant de tirer une conclusion et de prendre une décision. Dans leur recrutement pour des postes à responsabilité, les employeurs doivent prendre en compte le potentiel du candidat, et non seulement le nombre d'années d'expérience.

En ce qui concerne les partenariats avec les communautés autochtones dans le cadre de projets de développement économique, Mme Bull a souligné que les populations autochtones souhaitaient avoir davantage leur mot à dire dès le départ.

« Les communautés ne se contentent plus d'un accord sur les retombées et les avantages. Elles veulent être des partenaires actifs et des décideurs dans le cadre des projets », a-t-elle conclu.

La Coalition souhaite que tous les Canadiens lui fassent part de leurs idées et de leurs expériences en matière de croissance économique.

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Le Canada « stagne » et a besoin d'investissements et d'un plan de relance économique, selon la tribune d'experts du Tableau de bord